lundi 16 juin 2008

APERCU D’HISTOIRE DES CHEVALIERS DE MALTE

Touchant leur première Maison en France, à Crimolois
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Avant propos
N’en riez pas. Lisez. Retenez cette histoire.
Soupesez-là.
Sort-elle encor d’un écritoire,
Ou bien l’a-t-on vécue ?
En tout cas, jugez-la
Des Chevaliers l’ont faite. Et je l’ai prise là.

Exactement chez nous, à Crimolois, en France.
Et n’étant pas poète, on est un brin en transe !
Mais, pour vous la conter, avec prose au travers,
C’est en la serrant plus, ne seraient que grésil.

Comptez-en bien les pieds, car il pourrait se faire
Qu’aux Chevaliers de Malte, on fit mauvaise affaire.
Manqueront-ils le pas pour nous ? Toujours est-il,
Mes pauvres pieds en plus, ne seraient que grésil.

Mais non, ne rions pas, ce sont des personnages
Qui reviennent à nous, sortant du Moyen-âge.
Ils calmaient les seigneurs et servaient les petits ;
Ces derniers au Manoir, oubliaient les taudis.

Ecuyers, Chapelains et Servants, pour le peuple
D’abord !
Trop belle histoire !
Et à lui dire : « Peuple
A ta façon et n’en crois rien », c’est éhonté !
Truquer les faits plutôt que de les raconter !

Mais l’histoire aujourd’hui, qu’anime le Folklore
Ouvre un horizon qui n’est pas prêt de se clore.
C’est la vie à la pierre, et lumière à l’entour.
Comme un guetteur nouveau qui loge dans sa tour.

… Messires Chevaliers, dites à notre monde.
Ce qu’était jadis, chevaucher à la ronde.
Autre gendarmerie, avant qu’on la connut …
Et l’Hospitalité, bien avant qu’on la dut …

N’en riez plus. Lisez. Retenez leur Histoire.
Soupesez- là.
Sort-elle encor d’un écritoire ?
Ou bien l’a-t-on vécue.
En tout cas, jugez-la.
Des Chevaliers l’ont faite.
Et je l’ai prise là.
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Le Sire de Magny vit à Jérusalem.
Ces grands Hospitaliers, non loin de Bethléem,
A l’Hôpital Saint-Jean.
Epoque des Croisades !
Godefroy de Bouillon leur faisait sans bravade (1099)
Belles donations.- Et si bien qu’un Gérard,
Déjà leur directeur, crut bon et sans retard,
D’oser les affranchir de la sainte tutelle
Des Bénédictins, et de fonder la nouvelle
Congrégation des frères de l’Hôpital
De Saint Jean le Baptiste-. Et le pape Pascal (1113)
Leur confirmait leur Règle. (Et le pape Gélase, (1118 – 1119)
Son successeur, rendait l’âme à Cluny.) – Point lasse
La Congrégation soignait, du roi Louis sept
Et de Conrad, ceux-là couchés sur leur transept ;
Car ne fut pas heureuse, en France et Allemagne,
La seconde Croisade.- Et pourtant Charlemagne (1147)
Eut été fier encor de notre Saint Bernard.
Mais les événements masquaient tout d’un brouillard.

[Nul d’entre vous n’ignore que les deux princes revinrent en Europe après avoir perdu la plus grande partie de leurs guerriers. – Louis le Jeune fit prononcer son divorce avec Eléonore et lui rendit les provinces qu’elle lui avait apportées en dot, à savoir le Poitou, la Saintonge, l’Auvergne, le Périgord, le Limousin et la Gascogne.- Eléonore, dont le premier mariage venait d’être déclaré nul à cause d’un lien de parenté, omis de le signaler pour la dispense, et épousa le duc de Normandie, cet Henri Plantagenêt, déjà possesseur de l’Anjou par son père. Plus tard, Henri Plantagenêt, devenu roi d’Angleterre par les droits de sa mère, petite fille de Guillaume le Conquérant, allait être en France beaucoup plus puissant que le roi lui-même (1154 à 1189)].

C’était en ce temps là.
Des brouillards de la Tille,
Hugues aussi sentait le froid.
De sa famille
Il tenait un Manoir entouré de fossés.
A Crimolois, un fief, même un moulin – Assez
Pour pied à terre – En somme un tout petit royaume
En regard de là-bas où l’on portait le haume ;
Où, de Foulques d’Anjou, le fils, à quatorze ans,
En avait un.
L’offrir était un beau présent.
Pour l’Europe et Chez Nous c’était d’un diplomate.
Aucun ne peut y voir un geste d’automate.
Et s’il fallut entre eux, quelque peu discuter,
Au douzième siècle on convint d’arrêter. (1163)
Chevaliers de Saint-Jean choisissaient la Banlieue
De Dijon.
En ces temps, c’est à combien de lieues
Qu’on parlait de ce pape en France réfugié ?
C’est Alexandre trois, deux rois marchent à pied
Lui tenant son cheval, il verra pas la Saône,
Ne voulant pas aller jusqu’à Saint Jean de Losne.

Frédéric est à Dole, frontière à ses états ;
Mais où donc l’antipape ? A songer aux éclats
De rire, encor partout, au sujet de la chape
Qu’Octavien prenait des épaules de pape,
Pour s’en vêtir lui-même et la mettre à rebours.
Aux ponts et aux château, Alexandre, les bourgs,
Les préférait. Si bien que Castel imprenable
Des sires de Vergy, n’y voulant pas sa table,
Il le refusait net. En cet année à Sens
Y demeurant deux ans, tel quelqu’un de bon sens,
Il gérait chrétienté. Sens fut sa bonne ville.
Les saints l’y venaient voir. Octavien, le vil
Antipape, pouvait exciter l’empereur.
Frédéric Barberousse, à Sens, faisait pas peur.
Donc nos Hospitaliers purent faire visite
Jusqu’en soixante cinq, à Pâques, au pape en fuite (Octobre 1163
A Pâques 1165)

En l’année Onze cent soixante trois. – Voilà
Leur date d’arrivée – En Banlieue ils sont là.
A Dijon, c’est encor la race capétienne…
De nos Ducs de Bourgogne. Abbé de Saint-Étienne,
Gislebert de Grancey. Ils iront à Dijon,
A quelque temps de là. Mais reste leur donjon
A Crimolois encor. Au siècle à Saint Jean d’Acre
Un acte nous l’atteste, Hughes trois nous le sacre.
Nos frères de Saint Jean, sis à la Magdeleine
Près Saint Pierre à Dijon, auront un bas de laine
Plus rémunérateur alors à filocher.
Longtemps ils aimeront voir leur premier clocher.
Tout autour le pays. Plaques de cheminée
Nous le disent et la chronique des années.
Et nous rectifierons touchant les Templiers.
Aucun à Crimolois. Au travers des halliers.
Verrez-vous dans la vase, au second pont, la meule
Du moulin dedans l’Ouche. Hé ! sans doute les mules
Du temple à Fauverney, déchargeait là leurs blés.
On comprend le pourquoi bien mieux des fonds gelés,
Que Templiers pouvaient posséder au village.
A le dire autrement, Courtépée aurait l’âge
D’un enfant. – Crimolois, jamais des Templiers,
N’obtint ses vingt cinq feux ; mais les Hospitaliers
Les groupèrent près d’eux en une colonie.
Ce qui n’empêcha pas un jour la félonie
D’un Coulas de briser, dit-on, le crucifix
A la révolution. – Et belle école il fit.

Mais leur gloire en est sauve !
Ainsi, de Palestine
Ces preux furent nommés, non « garde Palatine »,
Mais guérisseurs de maux et frères de Saint Jean ;
Et, quand en pleine mer pour fuir vilaines gens
A leur île accrochées, dits Chevaliers de Rhodes :
Puis à tant de vaillance en la mer émeraude ;
Salués par les Turcs, aimés de Charles Quint,
Vient un temps d’empereur en habit d’arlequin
Vient un temps d’empereur en habit d’arlequin
Qui décide à donner, en un moment de halte,
A cet Ordre puissant, la grande île de Malte.

Epoque de Bayard ! Epoque du Drap d’Or !
Contre nous, Charles Quint, contre nous se sent fort.
Allemagne et Castille, Aragon sont leurs terres
France, Provence, Auvergne, Italie, Angleterre.
En Langue et Nation, les Huit, telle leur croix ;
Tout est dit par la pointe, à ses huit, je crois.

Temps nouveaux,
Craquements, Tout en effervescence.
Chez nous, tout partout, on fête la Renaissance.
Anglais ! Impériaux ! Ces deux, à leur façon :
Leur Anne de Bolen !...Luther, nouveau Maçon !
Et Pape et Médicis, à conquérir Florence !...
Lui, François Premier, à nous embellir la France !
Charles-Quint laisse là les autres intriguer,
Voit un débordement qu’il voudrait endiguer.
Les ordres pourront-ils ?
Il songe à son Empire !
Mettant les pieds partout, il osera le pire :
Traverser notre Pays, Quitter Franche Conté,
Traverser notre Pays, quitter Franche Conté,
Gagner ainsi l’Espagne, et, sachant les compter ;
Remonter dans la Flandre, en villes espagnoles.
Par la route française…Ou d’Auxonne ou de Dole !
……………………………………………………
………………………………………. LeRENESTE





Une tombe. une plaque de cheminée
-Témoins jusqu’à nos jours-
Avant que la nuit tombe,
Allons à la chapelle :

AN M.CCCC

XC.III (Et quels sont là ces gens ?)
CI-GIST DANS CE TOMBEAU (Quel Garde ou Mousquetaire ?)
(C’est)
LE CORPS PERRENOT GASTEREAU (dans la terre.)
QUI (TREPA)SSA LE XXIe JOUR … On doit
Avoir fouillé déjà, pris la bague des doigts.
Pas de caveau. Voyez ! La tombe est en deux pièces.
Coupée à TREPA.
Quoi ?
L’on songe !
Et ça vous laisse
Assez indifférent, s’il n’était de prévu
Et le nom de la femme, et, sur la pierre à nu,
Sa date de décès à mettre en beau gothique.

Cette tombe fut mise à l’entrée catholique)
D’Henry IV à Paris.
Et, quand à Charles Quint,
Déjà trente-six ans d’oubli marquaient la fin.

Qu’étaient ces PERRENOT GASTEREAU ? Pas des nobles.
Quelques bourgeois d’alors !
Aujourd’hui, quoi d’ignoble,
D’avoir, au « Crucifix », l’auberge aux Chevaliers,
Hissé comme à leur porte, au-dessus du palier,
Leur plaque féodale ? On l’a trouvée intacte. depuis nous savons que cette plaque est plus recente (voir la lettre la concernant ).
A la COMMANDERIE, une autre aux léopards
Brille en la cheminée. – Elle doit, quelque part,
Etre d’un commandeur anglais. – Armoiries
De l’époque romane, au sommet arrondies :
Un heaume empanaché, surmonté d’un « issant »,
D’un lion qui s’en échappe. Elle a le frémissant
Des siècles guerroyeurs. – D’Anglais, trois marguerites
Tigées à deux et un, rappelant le mérite
De trois aimées peut-être, et sur quoi prend essor
Le léopard. – Idée à fournir réconfort
A quelqu’un du début, parti pour les croisades.
L’art Héraldique avait parfois de ces passades.

Justice à Crimolois qui, premier, fut choisi !
Un ignorant croira que ces Preux ont trahi
Le peuple, bien plutôt que de l’avoir fait vivre,
Tant, la tête montée, est quiconque un homme ivre.

Mais les preuves sont là.
Les meilleurs parchemins
Ne feront qu’éclairer encor plus le chemin.
Passait inaperçue, en France, cette halte,
La première chez nous, des Chevaliers de Malte.
………………………………………………….
………………………… Le Reneste

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Rectificatifs

· Henri IV est bien entré dans Paris en 1594
· La tombe de l’église est datée de 1494
cette erreur nous l'avons imprimée volontairement
pour respecter les écrits de l'auteur D.V


Saint Côme et Saint Damien patrons des hospitaliers de St Jean exerçaient une sorte de médecine sociale. Ils ont finis martyrs.
Dans un cours d’histoire des sciences (espagnol) j’ai appris qui était Saint Benoît et qui étaient les chevaliers de l’ordre hospitalier de St jean de Jérusalem dont j’admire la règle
« Honorons Messires les Malades »
Erich Ségal

1 commentaire:

Michel HUVET, journaliste, écrivain a dit…

Habitant la "commanderie" depuis peu de temps, écrivain et journaliste, passionné de l'histoire de cette maison et de ses dépendances (y compris le café hostellerie du Crucifix), ami des historiens de cette période, membre de l'académie de Dijon, je souhaite (pourquoi pas ?) organiser ici une rencontre des spécialistes de cette période avec les chevaliers de Malte d'aujourd'hui (que je connais bien) ? Mme Voynet pourrait-elle me rencontrer ?
Merci
Michel Huvet