A CRIMOLOIS, assez proche de la Comté,
En l’année onze cent soixante trois, vécurent
D’étranges Chevaliers qui pansaient les blessures.
De Manoirs en Manoirs, ils allaient apaisant
Les Seigneurs ; défendaient l’éternel paysan.
On voyait galoper l’Ecuyer sur les routes.
En leur Maison restaient, comme en une redoute ;
Ceux qui ne se disaient que des hospitaliers ;
Jamais aux malheureux se donnaient à moitié !
Le Gîte et le Manger, en leur fameuse Auberge ;
Etaient toujours offerts, tels la barque à la berge
Pour franchir le ruisseau, tels l’asile au manoir ;
Tant pour les pèlerins que pour l’homme d’un soir :
Soit Seigneurs déguisés, soit un pauvre transfuge.
Jamais frappait en vain qui cherchait un refuge.
Et c’était légendaire ( Aux bons hospitaliers
Il vaut mieux s’adresser que chez les templiers !)
CRIMOLOIS eut l’honneur d’être première halte
La première, chez nous, des chevaliers de malte.
On s’en souvient trop peu.
La route aux chevaliers,
La Maison et chapelle aux Servants familiers :
Clergé, noblesse et peuple !
Autrement on veut dire
Aujourd’hui, Cependant !
Pour et Contre il faut lire.
Vos chevaliers de Malte ont laissé souvenirs
De ces hommes de cœur qui savent bien Servir.
Pour le peuple ils étaient des étonnants gendarmes
Et des hospitaliers qui séchaient bien des larmes.
En ces temps, l’on cherchait mieux que faire un constat ;
L’église aidait en mère et le peuple et l’état.
Le Renest.